Pourquoi ce blog ?

Nous refusons de croire ce que nous savons…

La compensation carbone des voyages pose les questions de la durabilité des modèles du tourisme d’aujourd’hui :

> Peut-on réduire la quadrature du cercle, celle d'un nombre croissant de voyageurs en avion, d'un stock fini de pétrole, et d'une technologie encore inexistante, même embryonnaire, pour faire voler des avions avec autre chose que du kérosène ?
> La compensation pratiquée à ce jour induit-elle une nouvelle forme de colonialisme ?
> Quelle spéculation lègue t-elle aux générations futures ?

De vraies questions qui appellent de vraies solutions. Le tourisme, et pas seulement le transport aérien, devront subir, ou organiser leurs mutations.

Ces questions sont à peine abordées, en général, dans les articles consacrés au sujet.
Vous en trouverez sur ce blog une sélection, pour vous faire votre propre idée.

Voyageur, si ces propos te dépriment, tu peux te balader sur mes diaporamas ci-dessous...

lundi 11 juin 2012

Tourisme responsable : comment concilier croissance du transport et respect de la planète ?

Le tourisme représente 5% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde

La 6e édition de la journée mondiale pour un tourisme responsable s'est intéressée à l'impact du secteur sur le changement climatique. La question du transport, qui pèse 28% des émissions de gaz à effet de serre en France, était notamment au cœur des débats.


Imaginons un instant qu'il existe un permis de polluer qui donnerait le droit de dépenser un certain quota de CO2, sans mettre en péril l'avenir de la planète.

Selon différentes estimations, chaque personne pourrait consommer deux tonnes de CO2 par an, soit l'équivalent d'un aller-retour à New York.

"Les Français émettent plutôt entre 6 et 10 tonnes de CO2 par an" estime Léo Bénichou, du Shift Project. "Et nous sommes dans la moyenne basse des pays développés".

Ce chiffre donne une idée de l'ampleur du chemin qu'il reste à parcourir pour mener l'industrie touristique vers la voie de la neutralité carbone.

D'éminents chercheurs ainsi que de grands groupes aéronautiques se creusent la tête depuis des années pour tenter de résoudre cette équation : comment protéger la planète sans pour autant entraver la croissance du trafic aérien.

En effet, le tourisme participe à 5% des émissions mondiales des gaz à effet de serre (GES). Rien qu'en France, 26% des émissions sont dues aux transports dont 28% aux déplacements touristiques.

A lui seul, le transport aérien contribue pour 2 à 3% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Une tonne de kérosène brulé produit 3 tonnes de CO2 dans l'atmosphère.

Des chiffres que les compagnies aériennes essaient de réduire tant bien que mal. En octobre 2010, les pays ont signé dans le cadre de l'OACI une résolution pour plafonner les émissions au plus tard en 2020.

Le train s'adapte depuis longtemps aux changements climatiques

Pour espérer y arriver, elles comptent développer les technologies, comme les carburants alternatifs, ou encore améliorer les performances des appareils.

Mais cela ne semble pas suffisant. "Le trafic augmente de 5% par an alors que l'efficacité énergétique de seulement 1%" précise Jean-Paul Ceron, chercheur et parrain de cette édition.

Il suggère donc d'investir dans le train et même "d'interdire l'avion quand le trajet en TGV est possible". Des idées révolutionnaires, qui signent néanmoins la fin de la démocratisation du tourisme longue distance.

Il est vrai que le train reste en France le moyen de transport le moins polluant, grâce à l'énergie nucléaire (qui n'oublions pas pose d'autres soucis écologiques). Les déplacements sur rails représentent 1% des émissions de GES.

La SNCF anticipe depuis déjà longtemps les changements climatiques. Ses installations sont aujourd'hui mieux préparées pour faire face aux épisodes caniculaires, plus fréquents dans le futur. "Nous concevons nos gares pour éviter qu'elles deviennent des bulles de chaleur " explique Jean-Louis Jourdan, le directeur développement durable de la SNCF.

Le groupe travaille également sur un système d'affichage de la consommation carbone d'un voyage, afin de mieux informer les clients sur leur consommation. Une norme qui sera obligatoire d'ici 2013 avec la loi Grenelle 2.

La Tunisie prône le tourisme responsable

In fine, certaines solutions prônées par les intervenants étaient réalistes, mais en totale contradiction avec les tendances actuelles.

Ainsi, le développement du slow-tourisme, la fin de l'hyper mobilité et l'allongement de la durée de séjour sont certes des bonnes idées pour la planète mais restent bien loin de la consommation touristique actuelle.

Pourtant, cela pourrait donner des pistes de développement pour certains pays en reconstruction, comme la Tunisie, le pays à l'honneur de la journée.

Le ministre du tourisme Elyes Fakhfakh, venu ouvrir les débats, a rappelé l'engagement de son gouvernement envers le tourisme durable.

"Nous allons inciter les projets qui incluent dans leurs plans d'investissements la préservation de l'environnement. Nous allons également lutter contre la précarité et rétablir la responsabilité des employeurs face à ses salariés".

Des nobles paroles qui seront, on l'espère, rapidement mises en application.

L'article intégral, et les commentaires, en particulier celui de J.-P. Lamic
Tourisme responsable : comment concilier croissance du transport et respect de la planète ?

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