Pourquoi ce blog ?

Nous refusons de croire ce que nous savons…

La compensation carbone des voyages pose les questions de la durabilité des modèles du tourisme d’aujourd’hui :

> Peut-on réduire la quadrature du cercle, celle d'un nombre croissant de voyageurs en avion, d'un stock fini de pétrole, et d'une technologie encore inexistante, même embryonnaire, pour faire voler des avions avec autre chose que du kérosène ?
> La compensation pratiquée à ce jour induit-elle une nouvelle forme de colonialisme ?
> Quelle spéculation lègue t-elle aux générations futures ?

De vraies questions qui appellent de vraies solutions. Le tourisme, et pas seulement le transport aérien, devront subir, ou organiser leurs mutations.

Ces questions sont à peine abordées, en général, dans les articles consacrés au sujet.
Vous en trouverez sur ce blog une sélection, pour vous faire votre propre idée.

Voyageur, si ces propos te dépriment, tu peux te balader sur mes diaporamas ci-dessous...

vendredi 3 décembre 2010

Cancun : les Amis de la Terre dénoncent la compensation carbone

ÉCRIT PAR YVES HEUILLARD LE 29 NOVEMBRE 2010


Après l'échec du sommet de Copenhague, les Amis de la Terre considèrent que les pays développés doivent sortir les négociations de l'impasse en reconnaissant leur responsabilité historique dans les changements climatiques et prendre les mesures structurelles nécessaires : réduire de façon drastique les émissions de gaz à effet de serre, avec un objectif de moins 40 % d'ici 2020 pour l'Europe ; renoncer aux mécanismes de compensation carbone, inefficaces et injustes, qui ont pour seul objet de masquer le manque de réduction des émissions dans les pays développés.

L'association souligne qu'en particulier, il y a un risque important que le mécanisme REDD (*) entre dans les marchés du carbone. Ceci conduirait les pays développés à privatiser des forêts dans les pays du Sud pour acheter des droits à polluer. Les mécanismes de compensation REDD priveraient les populations locales vivant des forêts de leurs droits et éviteraient aux pays industrialisés de prendre les mesures pour réaliser les réductions d'émissions domestiques indispensables.

Explications...

Rappelons que les mécanismes de compensation visent à créer dans les pays développés des droits à polluer en investissant dans des pays en développement. Le principe de la création de droits à polluer est le suivant : pourquoi n'aurais-je pas de droits supplémentaires à polluer chez moi, dans la mesure où je ferais des investissements pour réduire des émissions dans un pays où le marché du carbone n'existe pas. Par exemple, j'investis dans un barrage en Inde, j'évite là bas l'émission de 10 millions de tonnes d'émissions de CO2 par an, je récupère autant de droits à émettre chez moi. Il existe deux mécanismes de ce type dans le Protocle de Kyoto, on les appelles les mécanismes de flexibilité. Toutes les explications dans notre article sur le marché du carbone.

Et infidélité conjugale...

Les mécanismes de compensation sont remis en cause par nombre d'associations de protection de l'environnement qui y voient une excuse des pays développés pour ne pas diminuer leurs propres émissions. Les défenseurs de la compensation carbone défendent de leur côtés, que le système permet de réduire les émissions de CO2 au moindre coût pour la société. Pour expliquer la compensation le site Internet CheatNeutral transpose avec humour les mécanismes de la compensation à l'infidélité conjugale...

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